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Sport de haut niveau et Intelligence Emotionnelle

En écoutant Naomie Osaka, en regardant la moue de Simone Biles et l’intérêt porté plus à la vie privée de la judoka française médaillée d’argent aux JO , tout cela m’a inspirée pour parler d’ un point tellement important: la sensibilité et la charge mentale de ces athlètes de haut niveau.

Le sport de haut niveau: une exigence dès le plus jeune âge

Nous accompagnons nos enfants , parfois dès l’âge de 4 ans, faire un sport, une activité pour jouer, rencontrer, bouger. Les plus doué.e.s sortent rapidement du lot et sont alors poussé.e.s vers les plus haut sommets. Ils sillonnent très vite le département, la région, la France voire l’Europe tout en gardant une vraie scolarité, une vie de famille et une vie amicale. Wouah! Quelle vie trépidante. Parfois, souvent au détriment du jeu, de l’ennui, de l’innocence de l’enfance qui permettent peu à peu la construction mentale et physique. La pression, la fierté, souvent familiale, sont des gros cailloux ajoutés dans leurs sacs à dos de fierté mais aussi de souffrance.

Un enfant a besoin d’être aimé par ses parents

Ce que souhaite une enfant: être aimé par ses parents.Il fera tout pour cela, jusqu’à se porter des masques qui ne lui appartiennent pas. Il accepte les injonctions, les regards pétillants de fierté, les « bravos » familiaux et se fait sien cette volonté d’aller plus haut, plus loin, plus fort. Parfois à supporter l’insupportable : le harcèlement scolaire, les attouchements des entraineurs…. Tout pour ne pas décevoir , tout pour continuer à recevoir cet amour tellement indispensable à la vie.

L’hypersensibilité: un besoin d’amour sans fond

L’hypersensible a un atout: il utilise ses sens 100, 1000 plus que les autres. Cela peut être considéré comme une faiblesse, mais c’est un vrai atout de ressentir plus fort.
Il.elle a plein d’idées, une forme de pensée en arborescence, a des émotions très fortes, parfois trop fortes. Dans un sens comme dans l’autre. A réguler, à gérer, à aimer!
Il a aussi un fort besoin de solitude, pour poser l’agitation mentale et supporte mal la pression extérieure de par l’exigence insupportable apposé à ce perfectionnisme. Car oui, le besoin de perfection, le besoin de tout bien faire, peut être pour faire plaisir, peut être pour se faire aimer, peut être pour rentrer dans le moule sociétal, impossible au final.
Un hypersensible sait gérer sa propre pression de belle façon: il est capable de se transcender comme personne, de se dépasser et de se positionner comme le meilleur. Mais la pression extérieure, non régulée, non comprise, se heurte en effet miroir à ses peurs, ses démons, ses expériences malheureuses .

Quand le SHN rencontre l’Intelligence Emotionnelle

Devenir sportif de haut niveau demande des efforts, de la passion, du temps, de l’envie, de l’amour, du travail, du plaisir. Les plus doués mélangent leur sensibilité au travail acharné, et touche la perfection tellement recherchée. Tout semble parfait sauf quand le manque de sérénité s’en mêle et que la pression extérieure rencontre les démons enfouis. Avec l’âge, la vie, l’expérience, le diable revient au grand galop de souvenirs enfouis et cachés, et se bouscule l’existant.
Et c’est à ce moment précis que la charge mentale devient ingérable. Et voilà! CQFD

Un accompagnement mental dédié

En France, l’accompagnement mental dans le sport individuel et collectif reste du fait de l’athlète lui-même. A l’instar de Teddy Riner qui s’est adjoint les services d’une psy et a su sublimer son talent inné.
Pourquoi la santé mentale est-elle si importante? Elle permet d’accompagner les difficultés, de trouver sa bonne place, d’accepter la lumière, de comprendre ses capacités et de nourrir sa vraie personnalité.
D’aller plus haut, plus fort, plus loin.

Et de continuer l’adage: « seul on va vite, ensemble on va plus loin! »

Annie Roques

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